Bastide

jean pierre hebert 2022-01-12, 09:30

bonjour

je suis né en 1958 au 39 rue bouthier la dernière petite maison de la rue , c'était une maison SNCF . orphelin de guerre ,je vivais chez mes grands parents qui étaient cheminots tous les deux; mon grand père ancien combattant de 14/18 tourneur fraiseur a ensuite travaillé au dépôt de bordeaux ,ma grand mère a travaillé de 1936 jusqu'à sa retraite à bordeaux st jean comme femme de ménage au début et au contrôle des billets
mon oncle travaillait à la Manœuvre à bordeaux bastide pendant 28ans . Mon 2eme oncle lui était aiguilleur au poste de la Benauge (bastide /Floirac ) mon cousin germain était conducteur au dépôt de bordeaux , et on avait un cousin qui était chef de gare en bretagne. moi même après être passé par l'école de conduite à bordeaux ,j'ai travaillé 7 ans à la traction et démissionné pour vivre à l'étranger
famille de cheminot , j'ai donc très bien connu et aimé ce monde . Maintenant hélas tout est partit ,l'esprit de famille qui était ,l'entraide et les convictions.. les syndicats pour des convenances bassement vénale pour eux mêmes ont bradé tout l'héritage moral qui faisait notre force .
en 1963 quand ma grand mère me gardait le mercredi (à la gare st jean) j'ai mémoire de la 231 R qui arrivait de quimper ) 17H20 arrivait à 17H20 et pas 2 jours après.
bref , la Sncf n'est plus
.
pour la gare de triage de bastide, notre maison était a 10 m de la voie (derrière le mur et contre la passerelle ou depuis le haut j'ai regardé la manouvre. Petit j'ai joué dans la gare , mon oncle me faisait monté dans les locomotives , j'étais avec le lampiste qui préparait les lampes pour l'équipe de nuit . la nuit j'entendais les voix et les sabots mis sur les rails pour freiner les wagons . j'ai exploré le moindre recoin , joué , fait le conducteur (plus tard) après le travail , les cheminots allaient de l'autre coté de la rue Bouthier qui s'appelle aussi rue Bouthier et à l(angle il y avait un "troquet" bar restaurant populaire qui faisait l'angle avec les jardins cheminots ou mon grand père cultivait . mon oncle Pierre avec ses collègues se mettait comme des hélices d'avions ils buvaient sérieusement. après quasiment tous avaient un 2 eme travail . mon oncle pierre faisait le charbonnier avenue Thiers à la 2eme barrière a coté de ce qu'il reste de voie et souvent une 231 était au repos . qui se rappellera aussi qu'au niveau de l'église en haut de l'avenue Thiers passait la voie qui coupait la dite avenue .
de mémoire par 2 fois une rame tgv a stationné à bastide.
j'ai quelques photos des wagons transportant les Citroën m35 rotatives et pendant le déchargement j'avais 15 ans j'ai fait le Remy julienne en montant tout en haut avec ma mobylette
j'ai assisté tristement à l'abandon de cette gare ou je suis né en fait . et à la métamorphose en camp pour les roumains ,maintenant ce sont les rames du nouveau tramway qui sont la avec l'atelier.. de la gare abandonnée il ne reste plus que les fantômes qui la nuit cri 'attention sabot'