Signalisation: croisements "acrobatiques "à Roqueserière

Bonjour à tous,

Il s'agit de croisements lors desquels CHACUN des deux trains  parvenait à passer sans arrêt.

A Roqueserrière,  où j'en ai été témoin, ils n'ont pu avoir lieu que de 19.85 à tout dernièrement où la double voie a été mise en service d part et d'autre

Pourquoi pas avant 1985 ? Avant , cette halte n'avait pas de voie d'évitement et la ligne était sous le régime normal  de VU. Depuis la catastrophe de L'Isle-sur-Tarn,  l'arrêt dans les gares de ce régime est de toujours obligatoire après rencontre de leur disque ou avertissement fermé.

Mais en 1985, la ligne passa au régime de simple voie "banalisée", lequel (sauf exceptions inscrites aux "Renseignements Techniques") avec commande centralisée CCVB par le PC de Toulouse. Et la voie d'évitement créée à Roqueserrière  avait une bonne longueur.

Dès lors , il arrivait à deux circulations courtes (trains autorails de 2 ou 3 voitures) de trouver chacune l'avertissement au panneau lumineux d'entrée de réduire  sa vitesse , croiser l'autre pareillement en mouvement et  d'aborder sans arrêt le signal d sortie lui présentant voie libre.

Le genre d'opération qu'aux UDA les cheminots surnomment "tirer un mallard" (autrement dit abattre un canard sauvage en plein vol...).

Ci-joint extrait du vocabulaire du référentiel IN1472 définissant les régimes d'exploitation.

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Intéressant comme particularité que je connaissait mais ce fameux canard   ce serait pas plutôt un mulard , peu importe le volatile mais cette expression je la connaissait pas .

jb@+

Bonjour de nouveau à tous,
Merci à Rouanet pour son massage.
Mallard et mulard existent tous deux .Le Mallard est le terme anglo-saxon qui désigne le palmipède rapide. Si bien qu'il y a même eu une série de locomotives Pacific an glaises baptisée Mallard. Pour le mulard , bien sûr, on connait.

A l' occasion de cette réponse, l'on peut encore remarquer que le croisement à Roqueserière que j'ai décrit devait encore prendre en compte le fait que, dans cette gare de voie directe , les trains croiseurs concernés entraient à des vitesses différentes: celui reçu sur l'évitement devait observer le RR60 combiné à l'avertissement , condition que n' l'autre n'avait pas à respecter.

Le mode opératoire que j'ai décrit pour Roqueserière est évidemment plus facile dans des gares où la voie banalisée se dédouble,sans entrées à vitesses différenciées ,et même
sans réduction de la vitesse de pleine voie: soit dans une gare de voie de gauche (Pressins :sur St.André-le-Gaz-Chambéry), soit dans des gares à 2 voies équivalentes (Avenay, Germaine, Rilly-la-Montagne,: sur Epernay-Reims).

Sur la voie d'évitement parcourable à 60 Km/h certains mecanos tiraient jusqu'au signal de sortie, d'autres se laissaient glisser jusqu'à lui de façon à ce que le train croiseur passe... si toutefois ce train était, bien sûr, en vue...

Bonsoir à tous,
Oui, ce que rappelle Montplaisir était pratiqué.
Subsidiairement , dans les gares signalisées comme Roqueserrière à l'époque la signalisation offre une facilité supplémentaire: celle de traverser la gare par la voie d'évitement , en passant sans arrêt à 60 km/h, tout simplement quand cette manière de faire peut être utile (exemple: travaux sur la voie directe); Cela m'est arrivé à plusieurs reprises , entre autres à Rabastens.

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Voila pour illustrer...
"je" roule sur voie directe (pour atteindre le 130 Km/h ...) et "je" croise sur ma droite un ATER sur voie deviée. L ' X 73500 se laisse glisser jusqu'au signal de sortie qu'il rencontrera ouvert vu que "je" serai sorti de la VD de Roqueserière...

Merci à MontplaisIr pour cette très belle image. Elle illustre tout à fait l'opération.

Bravo à tous pour ce dialogue très réaliste : Tout est dit, et parfaitement illustré ! !

En revanche, l'équipement des signaux carrés en DAAT, (dispositif d'arrêt automatique des trains), lié à l'observation de la "VISA", (vitesse sécuritaire d'approche), ont réduit, dans une large part, la vitesse de ces croisements coordonnés.
La raison ?: Sécurité oblige !

A bientôt !

Bonjour à tous,

La réduction de vitesse dont parle Moly est et une réalité . L'aspect sécuritaire du DAAT et de la VISA en est une également.

Au cas qui nous occupe, celle-ci a bien le rôle essentiel dans la diminution de vitesse. Selon le référentiel concerné, la VISA est "l'approche A VITESSE MAITRISEE du signal et l'arrêt avant celui- ci s'il s'agit d'un signal d'arrêt et qu'il reste fermé". Et si ce signal vient à se rouvrir pendant l'approche, elle contraint à continuer à cette même vitesse basse tant qu'il n'a as été franchi. Avec elle sur ce type de ligne , plus question d'accélérer "à fond la caisse" dès que l'on aperçoit le signal rouvert...


Le DAAT ,dont les RT des lignes concernées rappellent aux agents l'existence, peut sembler théoriquement à peu près sans incidence sur la conduite à l'approche d'un signal d'arrêt fermé. Son entrée en action suppose en effet que l'on "brûle" ce dernier. Mais en pratique la conduite peut être influencée quand on sait la présence de du dispositif.

Reste que , malgré ces sujétions, les croisements coordonnés peuvent faciliter parfois la circulation, aussi "acrobatiques" soient-ils.

Bonjour,
j'ai longtemps habité une ferme située à proximité de la gare de Roqueserières, au milieu des champs, entre la voie ferrée et l'autoroute.
Comme dirait la pub, c'était avant. Avant les X72500, 73500 et les téléphones portables.
J'ai pu donc assister à ces longs ralentissements des trains en provenance de Saint Sulpice. Mais si le train côté Toulouse était trop en retard, le ralentissement finissait par un arrêt complet au signal fermé (normal).
J'ai donc, quelques fois, tôt le matin ou tard le soir, récupéré des "endormis" descendus en pensant être déjà à Montastruc. Comme j'y passais pas loin, je faisais le taxi jusqu'à la gare.
Je me pose des questions :
- Y avait-il des consignes particulières pour s'arrêter avant le quai afin d'éviter ce genre de "déconvenues" ?
- Si le train était à l'arrêt, les portes se dévérouillaient-elles automatiquement ? Si tant est qu'elles aient été vérouillées et pas seulement refermées.
@+
Gilles

Bonjour à tous,
Le problème évoqué par Gilles 31 est en effet sérieux.
Il semble que l'on puisse faire une distinction entre les essais de solution applicables dans tous les cas ... et les autres.

Parmi ces derniers, l'installation du feu rouge clignotant (au lieu du rouge fixe du sémaphore) aux signaux de sortie d certains points d'arrêt pour éviter que s'y arrêtent les trains d voyageurs qui ne le desservent pas. Cela s'est fait parfois ,en banlieue notamment ,mais n'est pas utilisable quand il s'agit d'arrêts sur un carré fermé comme à Roquesrrière lors des croisements concernés.

Sauf erreur de ma part, il n'est jamais prescrit en pareille circonstance d'observer de tels arrêts avant le quai. On peut penser que ce pourrait aggraver les choses, sachant que certains voyageurs tentent alors de descendre en pleine voie sans y être invités.

Dès lors , que peut-on faire à peu près partout ?
Le verrouillage des portes continué à l'arrêt, par commande manuelle de la part du conducteur ou d'un agent d'accompagnement, est techniquement possible à installer ou appliquer sur certains matériels. C'est en tout cas un sujet d discussion, à car il peut faire obstacle aux secours si la situation dégénère (exemple: tamponnement du train arrêté).

Il semble qu'un élément essentiel soit l'information des voyageurs par le personnel roulant, généralement maintenant au moyen de la la sonorisation. La réglementation, notamment à l'usage des conducteurs, est devenue très précise à cet égard, allant par exemple jusqu' à spécifier l'intervalle maximal entre deux annonces successives éventuelles.
Encore faut-il que les usagers, qui souhaitent toujours plus à juste titre être informés,s'attachent sans exception à observer les consignes de sécurité qu'ils reçoivent de la sorte.