Reportage photos 2016 : De Bedous à Oloron

Dernière partie du voyage :

Oloron Ste Marie, nous descendons.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Et notre train poursuit son trajet vers Pau...

Tandis que l'X 73572 se dirige vers Bedous

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Arrivée à Oloron de notre train du retour, l'X 73572


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Retour à Bedous sous la pluie.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Circulation de l'X 73572 le 25 juillet 2016 entre Oloron et Bedous

Bonjour,belle photo du rond point avec l'autorail au centre,en somme un monument mobile original merci.

Bonjour,

Superbe série de photos et de vidéos.

Petite participation de ma part, le "point" situé sur le quai de Bidos et d'où le conducteur du train doit provoquer la fermeture du PN n°34 traversant le rond-point Messier-Bugatti-Dowty
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Adishats, Jérôme.

Intéressant ce truc machin de commande de PN !
Mais faudrait pas trop généraliser un tel système en voyageurs...

Pourquoi cela te dérange-t-il?

A Bidos, tous les trains s'arrêtent pour la desserte du PANG, comme à Lurbe et Sarrance, donc ce dispositif de fermeture manuel (uniquement pour le sens Oloron - Bedous) n'est pas vraiment pénalisant en terme de fluidité.
Et puis il fallait bien trouver un système pour permettre de fermer le PN et d'effacer le guidon d'arrêt uniquement pour les mouvements continuant au-delà de Bidos.

N'oublions pas que, dans le cahier des charges, il y avait (aura pour le service après fin Septembre?) des mouvements terminus/origine à Bidos : donc avec un système automatique, le PN aurait été bas dans tous les cas... Je trouve, pour une fois, que ça répond assez bien aux attentes du cahier des charges sans péjorer l'exploitation de la ligne (ce qui ne serait évidemment pas le cas, je te le concède, s'il existait des mouvements autres qu'omnibus sur la ligne Pau - Bedous).

Non simplement je suis étonné, car je pensais que le PN pouvait être commandé par un système radio comme sur les VUTR. Il suffit d'embarquer un boîtier de commande. Lorsque Canfranc sera rouvert (soyons optimistes), il y aura des trains de fret ou de voyageurs sans arrêt, alors il faudra modifier le dispositif. Dispositif qui pour le moment fait l'affaire.

Bonsoir à tous,

Après les très belles et très intéressantes vidéos vues jusqu'ici, les avant/après qui se passent de tout commentaire tant il est rare que les choses évoluent dans le bon sens, j'espérais profiter de l'occasion pour vous communiquer ma vision (peut-^tre trop idéalisée?) de mes terres de cœur béarnaise et plus encore de la majesté de la Vallée d'Aspe.

Excusez moi par avance si ce post n'a pas sa place sur ce fil plus basé sur la découverte strictement ferroviaire que je ne souhaite en rien polluer!

Pour commencer, voici un court    discours liminaire pour vous éclairer sur  l'état d'esprit avec lequel j'ai abordé et aborderai toute ma vie MA vision de la vallée d'Aspe. Aussi stupide que cela puisse paraître, je crois qu'il y a parfois une alchimie, une complémentarité qui se crée entre une âme et des Terres : pour ma part, ce fut le cas en Béarn et plus particulièrement lors de la découverte de cette Vallée voilà à peu près un quart de siècle. Et aujourd'hui encore, l'émotion et le ressenti sont aussi intacts qu'au premier jour!

Nichée au cœur du Béarn, la Vallée d'Aspe est riche d'une histoire et d'un attachement à la culture béarnaise. Entre panoramas splendides, villages de caractère et liaisons transpyrénéennes avec la Province d'Aragon, ces hautes terres ont toujours été ouvertes sur les passages : tourisme (randonnée, ski de fond au Somport et ski alpin à Candanchu), pèlerinages sur le chemin de St Jacques de Compostelle, échanges de marchandises (maïs des plaines fertiles du Béarn, oranges de la Province de Valencia, ...).
Mais la vallée d'Aspe, c'est aussi le mythe de la Traversée Pyrénéenne par le rail avec l'un des deux Transpyrénéens ouvert par la Compagnie des Chemins de Fer du Midi : le Transpyrénéen Occidental par Pau, Canfranc et Saragosse.
Dès la fin du XIXème Siècle, une amorce de cette ligne voit le jour entre Pau et Oloron Sainte Marie en s'élançant à travers les coteaux de Jurançon. Dès 1914, cette amorce est prolongée jusqu'à Bedous avant d'atteindre Canfranc en 1928 au moyen de rampes faisant office de records en France : 43mm/m
Malheureusement, dès 1936, après seulement 8 années d'exploitation, en raison de la guerre civile espagnole, la ligne est interrompue entre Les Forges d'Abel (dernière gare française avant le Tunnel du Somport) et Canfranc. Cette situation perdurera jusqu'en 1947 après que la situation se soit stabilisée à l'issue de la seconde Guerre Mondiale. Puis l'exploitation reprendra sa routine bien loin des feux de la rampe avec seulement un trafic omnibus local de Pau à Canfranc, quelques trains emmenant des Pèlerins venant d'Espagne et se rendant à Lourdes et quelques rames de marchandises transportant oranges, maïs, ...
Cette routine durait depuis 23 ans, lorsque, le 27 Mars 1970, un train de maïs montant de Pau derrière les vénérables BB-4227 et BB-4235 datant de 1925 se mit à patiner sur le rail verglacé entre Lescun et Etsaut.
Le conducteur et son aide, descendus pour trouver des cailloux à mettre devant les roues des locomotives pour leur faire reprendre de l'adhérence, virent alors soudainement leur convoi repartir en marche arrière en pleine déclivité de 35mm/m.
Le train fou, lancé à grande vitesse sur cette portion de ligne où la vitesse n'excédait normalement pas les 40km/h dérailla et emporta un pont cage sur le Gave d'Aspe au lieu-dit l'Estanguet entre Accous et Lescun-Cette-Eygun. dans un bruit de fin du monde se réverbérant sur les parois de la vallée, les wagons de maïs disloqués, les deux locomotives éventrées et le pont métallique totalement éventré finirent précipités au fond du Gave dont les eaux se parèrent immédiatement de couleurs dorées, les grains de maïs étant emportés vers l'aval au gré du courant, tels des pépites d'or.
Hélas, mille fois hélas, à cette même époque, la SNCF cherchait à se défaire de nombreuses lignes qui n'étaient plus rentables et le remplacement du pont de l'Estanguet, qui aurait pu être mené rondement (un tablier métallique était à disposition dans les stocks du Génie à Tarbes), ne fut jamais réalisé ce qui signa l'arrêt de mort de la section de montagne de cette ligne entre Bedous et Canfranc.
Le trafic continuait humblement jusqu'à Bedous, mais, 10 ans plus tard, en 1980, le trafic de voyageur est transféré sur route entre Oloron et Bedous, suivi en 1985 par le trafic marchandises : à cette date, le transpyrénéen Occidental n'est alors plus qu'une antenne pyrénéenne de Pau à Oloron.
Nouveau coup dur pour la ligne, en 2008, à la suite de la cession des terrains de la sous-station électrique d'Oloron, la ligne perd ce qui faisait une autre de ses spécificités : la caténaire Midi qui avait était inaugurée en même temps que la ligne en 1928!
Et puis, et puis... ce 26 juin 2016 au petit matin, après des décennies d'efforts de la part d’associations fondées dès 1986 et de la part d'élus locaux et régionaux qui croient au potentiel de cette région, au départ de Pau, pour la première fois depuis 36 ans, les écrans d'affichage laissent paraître fièrement un trajet direct en train jusqu'à Bedous : tel un phœnix renaissant de ses cendres, les 25 kilomètres de ligne entre Oloron et Bedous venaient de rouvrir, certes sans caténaire, mais avec une voie toute neuve capable de durer des décennies. Il ne manque plus, désormais, que 33 kilomètres pour renouer le contact avec Canfranc et desservir au passage des localités pleines de charme telles qu'Accous, Lescun, Cette-Eygun, Etsaut et Urdos, autant de points de départs pour de mémorables randonnées vers Borce, vers le Chemin de la Mâture, vers le Fort du Portalet, ...

Alors, laissez-vous porter et profitez du paysage en espérant que ces quelques photos et vidéos vous plaisent.


Bon voyage à tous et toutes.
Adishats!

Alors, maintenant un DVD et un livre ?  

Châââpeeau l'artiste!!!.
Merci Jérôme Papybroussard !

Je ne suis pas loin de partager tout ce qui a été écrit... Les Pyrénées, les Transpyrénéens, c'est toute une histoire, une aventure humaine, une géographie, des paysages...

Papy Béarn...... Superbe !

Que de beaux cadrages. Merci.

P.

Merci vous deux, comme toujours...

Canidou, je suis mort de rire pour le livre + CD : la prochaine fois, promis, j'essaierais de faire plus concis (essayer n'est pas réussir ). Par contre, j'avoue, même sans faire preuve d'ubris, que cela me plairait un jour de pouvoir confier quelques clichés à un vrai éditeur pour en faire profiter le plus grand nombre (genre Le Cabri s'ils faisaient un "Sur les rails d'Aquitaine". Malheureusement, ne connaissant personne dans le domaine, cela ne risque pas d'arriver!

Amitiés à tous, Jérôme.

Et pourquoi pas ?
Un futur "Broncard" ? (Pour ne pas en citer d'autres).
Le texte est long, quand le commentaire est rébarbatif... Et ce n'est pas le cas. Le forhum est aussi le lieu (enfin je le crois), ou l'on peut exprimer ses impressions et sentiments, et les partager...

200 voyageurs par jour pour 12 circulations (6 AR) soit 17 voyageurs par train.
A partir du 26 septembre, le nombre d' AR passe à 4.
LN/JCP.

Bonsoir,

Plutôt encourageant par rapport à la fréquentation bus. Bon évidemment, l'été et les marcheurs dopent un peu les chiffres qui seront plus légers en plein hiver.

Par contre, outre les 4 A/R du service à partir du 26/09, il y a également un Pau - Bidos le matin (07h30 - 08h10) avec retour W à Oloron et un Bidos - Pau le soir (17h43 - 18h26) dont l'aller est W d'Oloron à Bidos.

Je trouve dommage de ne pas avoir profité de l'occasion pour les laisser en marche commerciale (Bidos 08h25 / Oloron 08h28 et Oloron 17h31 / Bidos 17h34) dans la mesure où l'ADC et l'ASCT sont forcément tous deux à bord dans les W et où ça peut correspondre à des horaires d'embauche/ débauche (scolaires, bureaux, commerces).

En tout cas, pour ces deux mouvements, le dispositif de GA et d'absence d'annonce automatique au PN 34 dans le sens Oloron - Bedous prendra toute sa valeur.

Jérôme.

A noter également que certaines marches sont accélérées de 6 minutes.
LN/JCP.

Bonjour à tous.
Un comptage effectué ce jour par votre serviteur   sur le parcours Bedous - Bidos - Bedous:
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
LN/JCP.

J'ai un peu peur pour l'hiver, mais si les skieurs du Somport prennent le train jusqu'à Bedous avec le car en correspondance...
On verra, il faudra une bonne année de stats pour se faire un début de commencement d'idée...

A mon humble avis, les skieurs, il n'y en avait déjà pas beaucoup dans les bus alors dans le train...
A cela plusieurs explications :
- les correspondances : avec des skis + les chaussures qui vont bien, moins il y a de changement, mieux les skieurs se portent. Or, que ce soit à Oloron (avant Juin 2016) ou à Bedous désormais, il faut se taper le transbordement avec armes (si si, c'est tranchant )et bagages.
- les stations : et là deux cas de figure :
- ski de fond : Si le sportif a la chance d'être un skieur de fond, le car le dépose directement au pied de la station du Somport (enfin, à supposer que le car passe bien par le col en plein hiver?)
- ski alpin : Candanchu n'est pas desservi par les autocars TER. Il faut au moins aller jusqu'à Canfranc afin d'espérer trouver un bus qui monte ensuite à Candanchu (il existe bien des liaisons Saragosse, Huesca ou Sabinanigo - Candanchu mais sans garantie qu'ils marquent un arrêt à Canfranc Estacion...)

Dans ces conditions d'accès (changements, éloignement des stations), la plupart des skieurs partent directement avec leur voiture. Le problème serait d'ailleurs le même en train si la ligne rouvrait et si la desserte des stations n'était pas repensée : en effet, Les Forges d'Abel - Le Somport avec les skis sur l'épaule et les chaussures aux pieds, c'est une bonne nuit de sommeil assurée Idem entre Canfranc et Candanchu.

Donc une desserte plus calme l'hiver, ce ne serait ni surprenant ni choquant. A l'époque où il y avait encore des trains sur les Cévennes et sur les Causses, par exemple, les compos de plein hiver étaient toujours beaucoup plus allégées qu'au service d'été.

Amitiés, Jérôme.

Arguments, malheureusement convaincants ! Bien d'accord...

Bonsoir,

Une petite photo prise à Bidos cet été d'un TER Pau - Bedous au droit du Disque 2 protégeant la gare d'Oloron.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

En ce début de mois d'Août, le TER, tout comme le disque (ô bol! ) étaient tout juste sortis de l'ombre portée par les immeubles adjacents.

Amitiés, Jérôme.

Note à benets oups pardon , Nota Bene : pour faire cette photo par dessus le grillage de protection, la maison ne reculant devant aucun sacrifice et le ridicule ne tuant point, je me suis trimbalé mon escabeau sur le dos dans les rues...Effet garanti

Excellent ! Laissons les rires et les sarcasmes, c'était pour une bonne cause... L'alimentation de notre Forhum !